chambre de hors dans / ordan's room
Occupation d'une ancienne résidence pour personnes handicapées destinée à être détruite. Occupation d'un studio. Il est nommé Chambre de Hors Dans. Il s'agit d'occuper cette chambre intérieure pendant trois mois. Écoute et processus pour faire surgir des œuvres sans image préalable, sans reproduction d'une image concrète ou mentale. C'est un mélange entre une macération intérieure, le monde tel qu’il va, et des appuis qui font partie des matières premières du travail, tels que sols, pilotis, passerelles, méandres, deltas, roches, arbres, écritures.
C’est aussi l’expérience d’une temporalité exempte de volonté où les éléments prennent place en une sorte d’optimalité, c’est à dire un moment d’équilibre et de coïncidence entre les paramètres.
C’est aussi l’expérience d’une temporalité exempte de volonté où les éléments prennent place en une sorte d’optimalité, c’est à dire un moment d’équilibre et de coïncidence entre les paramètres.
Plusieurs lieux de la pièce sont développés en parallèle, laissant reposer une forme, y revenant plus tard, passant plusieurs couches de papier ou de peinture, recouvrant des éléments qui font partie du processus mais qui ne seront plus visibles. On peut penser, d’un point de vue énergétique, que l’intentionnalité et les gestes s’écrivent dans l’espace et participent d’une atmosphère générale.
D’abord du noir et du blanc, puis peu à peu des couleurs viennent habiter la pièce et se dessine une continuité malgré l’absence, parfois, de liens formels entre les «panneaux».




















DOWN IN THE WORLD - EN BAS DU MONDE - film vidéo.
Bien qu’issue de la culture naturaliste occidentale, KLAY collective , appuyée sur le mouvementé et l’instabilité du monde, n’a pas de certitude, sauf que nous faisons partie du monde, avec les autres vivants, et que dans le fondement de cette recherche plastique, il y a une façon d’être en bas du monde, là où se trouvent les essentiels. Contre une société qui prend sans rendre et se répand en injustices, il y a le désir que l’humanité parfois se taise, et de davantage laisser être ; prendre le temps d’observer - puis le cas échéant, utiliser et développer - les forces et les potentiels innés des êtres, des écosystèmes et de toutes les interdépendances qui font le socle de nos vies.
Bien qu’issue de la culture naturaliste occidentale, KLAY collective , appuyée sur le mouvementé et l’instabilité du monde, n’a pas de certitude, sauf que nous faisons partie du monde, avec les autres vivants, et que dans le fondement de cette recherche plastique, il y a une façon d’être en bas du monde, là où se trouvent les essentiels. Contre une société qui prend sans rendre et se répand en injustices, il y a le désir que l’humanité parfois se taise, et de davantage laisser être ; prendre le temps d’observer - puis le cas échéant, utiliser et développer - les forces et les potentiels innés des êtres, des écosystèmes et de toutes les interdépendances qui font le socle de nos vies.
L’expression en bas du monde vient de la lecture de Clément Rosset, Le réel, Traité de l’idiotie, dans les pages duquel il cite Valéry Larbaud. « Ce n’est pas exactement de la solitude ; c’est plutôt une sorte d’avènement du rien, consécutif à un vaste coup d’éponge qui a balayé toute la représentation que l’on se faisait du réel. Ce n’est pas qu’on soit seul au monde, c’est plutôt qu’il n’y a plus de monde. » Clément Rosset prend plus loin l’exemple du philosophe et de l’ivrogne, qui sont amateurs de «pas de côté».
Le terme est repris pour dire une certaine perception du monde et de la réalité, une façon d’être et de sinuer, en décalage vis à vis du fonctionnement de notre société. Être en bas du monde, c’est en avoir effacé tous les principes artificiels. Je l’entends aussi comme une façon de se tenir proche des principes premiers. Le film revient sur les mots de Marguerite Duras en 1969, lorsqu’elle parle de «tout casser», «repartir de zéro», «effacer l’histoire, effacer les atrocités». Non pas effacer pour faire comme si ça n’avait pas existé, mais bâtir un autre monde sur d’autres bases. Le propos est une marche, une façon d’être avec les éléments, une nécessaire - pour parler avec Baptiste Morizot - «sensibilité au vivant».
«je voudrais que l’humanité se taise», dit la voix off ; évidement il ne s’agit pas du langage, et il ne s’agit pas non plus de ne plus parler. Mais y mettre de l’attention ; parce que l’humains des sociétés industrielles ouvre sans arrêt sa bouche, pour dominer, convaincre, ne rien dire, sans arrêt se met au centre, sans arrêt, pour le bien commun ou non, sans arrêt pense quelque chose, a des solutions. presque rien n’est laissé libre, être, sans intervention humaine. l’humain décide de tout, y compris du réensauvagement, et de la survie ou non des espèces.
«je voudrais que l’humanité se taise», dit la voix off ; évidement il ne s’agit pas du langage, et il ne s’agit pas non plus de ne plus parler. Mais y mettre de l’attention ; parce que l’humains des sociétés industrielles ouvre sans arrêt sa bouche, pour dominer, convaincre, ne rien dire, sans arrêt se met au centre, sans arrêt, pour le bien commun ou non, sans arrêt pense quelque chose, a des solutions. presque rien n’est laissé libre, être, sans intervention humaine. l’humain décide de tout, y compris du réensauvagement, et de la survie ou non des espèces.


traces du travail en cours










